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cinéma

Fighter

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Micky Ward n'est plus tout jeune. Et, comme pour tout sportif, le temps qui passe est un ennemi implacable. Seulement voilà, Micky, de combat minable en cuisante défaite ne voit pas sa carrière avancer. Sa rencontre avec une jeune femme déterminée à l'affranchir de l'influence néfaste de sa famille qui gère mal sa carrière et de l'ombre d'un frère, lui-même ex-gloire de la boxe devenue accro au crack, va lui donner une chance de prendre en main son avenir.

Voilà le genre de film qu'affectionne Hollywood, de ceux qu'on estampille fièrement d'un « basé sur une histoire vraie » parce qu'il perpétue et renouvelle sur l'écran un rêve américain plutôt mal en point ces temps-ci. Evidemment, tout est du coup prévisible, attendu et annoncé. Mais plutôt que l'issue finale du parcours de Micky Ward, ce que David O. Russell filme, c'est autant une Amérique blanche, misérable, perdue et âpre que les circonvolutions par lequel passe un personnage dérouté par la nécessité de rompre le lien si fort entretenu jusque-là avec sa famille et son frère pour progresser. Sans sombrer dans trop de facilités esthétiques et formelles, la caméra de David O. Russell se fait néanmoins volontiers accommodante avec ses personnages, tirant le récit vers une ode au courage et à la rédemption plutôt qu'à une peinture trop crue d'une Amérique abandonnée et en perte de repères. Devant la caméra, Christian Bale et Mark Wahlberg incarnent le duo fraternel avec un joli mimétisme qui colle parfaitement à l'ambiance du film. Une success story sans surprise mais filmée avec moins d'emphase que nombre de ses consoeurs et qui finit, comme son personnage, par parvenir à convaincre de sa sincérité et de sa générosité... pourvu qu'on sache à quoi s'attendre.

Publié le 10/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma