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théâtre

Zazie dans le métro

Zazie dans le métro (2024)
Zabou Breitman et Reinhardt Wagner adaptent cette œuvre iconique en comédie musicale et recréent pour l’occasion l’univers coloré du Paris populaire et bouillant des années soixante, accompagnés d’une troupe de sept chanteurs-comédiens et de six musiciens.


Zazie, dix ans, débarque à Paris. Avec la ferme intention de visiter son célèbre métro. Qui est en grève ! Imaginée par Raymond Queneau en 1959, l’intrépide fillette de province parachutée dans Paris rêve aussi de « bloudjinn ». Dotée d’un caractère bien trempé et d’un langage cru, elle incarne à elle toute seule cette fable philosophique pleine de fantaisie, qui cache aussi un brûlot dénonçant joyeusement les conventions sociales et familiales, ainsi que les valeurs moralisatrices de la société bourgeoise de l’époque.
Zazie a échappé « in extremis » aux attouchements de son père, tué « de justesse » à coups de hache par sa mère ! Ne parlons pas des tentatives de papouilles « zosées » de son beau-père. On fait plus harmonieux comme enfance ! Heureusement, elle trouve refuge auprès de son oncle Gabriel, « hormossessuel » et transformiste à Pigalle, de sa douce femme Marceline qui deviendra Marcel, de Turandot et son perroquet Mado Ptits-Pieds, sans oublier la Veuve Mouaque… Autant de personnages pour le moins iconoclastes, dignes d’un véritable conte d’apprentissage.
Le Paris des Trente Glorieuses et de ses cabarets donne le ton de la partition orchestrale. Les inspirations y foisonnent, de Kurt Weill à Jean Wiener, du jazz à la java. Zabou Breitman signe ici un spectacle aussi émouvant que drôle. Fidèle à l’impertinent Queneau, elle revendique avec brio la liberté d’être soi-même.

Publié le 04/03/2024


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