Zazie dans le métro

Zazie, dix ans, débarque à Paris. Elle rêve d’emprunter le célèbre métro parisien, mais son plan est contrarié : les travailleurs sont en grève…

On connaît tous Zazie, la gamine intrépide imaginée par Raymond Queneau en 1959 et immortalisée par le film de Louis Malle. Mais la connaît-on vraiment ? A-t-on en mémoire le parcours de cette fillette de province lâchée dans Paris et qui rêve de « bloudjinn » ?
Durant son voyage initiatique, entre le marché aux puces et la tour Eiffel, Zazie fait la connaissance de l’oncle Gabriel, « hormossessuel » et transformiste à Pigalle, sa femme Marcelline qui devient Marcel, le chauffeur de taxi, la veuve Mouaque…
L’adaptation de Zabou Breitman célèbre l’immense liberté d’une petite fille qui dit tout et surtout ce qui ne se dit pas. Chaque mot, chaque tournure est un régal d’argot, d’humour et de poésie. Les comédiens se lancent à cœur joie dans des échappées dansées et chantées, et Serge Bagdassarian, sociétaire de la Comédie-Française, se délecte de la truculence de sa partition.
Le Paris des années 60 donne le ton de la partition. Les inspirations foisonnent, de Kurt Weill en passant par le jazz, la java et les chansons de cabaret. Aux côtés des sept comédiens, six musiciens accompagnent les pérégrinations de Zazie et sa bande.
Après Dorothy, présenté la saison dernière en collaboration avec le Théâtre National Populaire, Zabou Breitman imagine un spectacle coloré, émouvant, drôle et teinté de cette fausse légèreté qui parsème l’ouvrage de Raymond Queneau.