Oriane Lacaille
Fille d’une grande famille de musiciens réunionnais, Oriane Lacaille promène ses inspirations africaines, indiennes, malgaches et européennes au gré de ses projets. Le dernier en date est un trio formé avec la batteuse réunionnaise Héloïse Divilly également aux percussions et au chant et le contrebassiste Yann-Lou que l'on retrouve aussi à la trompette et au chant. Elle compose avec ses ukulélés ou son aouicha à trois cordes (une guitare d'origine gnawa, précise un communiqué, arrivée à la Réunion dans les années 70/80 et jouée par Alain Peters). Chaque chanson d'une simplicité exemplaire, écrite en créole et en français, fait honneur à sa double culture. Elles ont été façonnées et enregistrées à quatre mains avec le chanteur franco-italien Piers Faccini.
Oriane Lacaille a grandi en France entre l’accordéon de son père et la passion des mots de sa mère. Sa grand-mère et ses tantes ayant contourné les interdits d'alors en jouant de la percussions, lui ont ouvert la voix. Petite, elle accompagnait René Lacaille avant de jouer des percussions pour lui dès l’âge de treize ans. Elle a participé à divers projets auprès d’André Minvielle, Fantazio, Loic Lantoine, ou encore Brigitte Fontaine qu’elle qualifie de poétesse majeure.
Elle a suivi sa propre route avec le duo Titi Zaro, le duo Bonbon Vodou. Dans tous ces projets, comme avec son récent trio, Oriane Lacaille retrouve ce goût de la simplicité, du partage, de l’inattendu, de la magie de l’instant et du rêve. Ses textes souvent poétiques évoquent la féminité, la maternité mais aussi les violences domestiques ou le passé esclavagiste de son île et de ses ancêtres qui ont traversé l’Océan Indien entassés dans un bateau, avant d'y accoster.
Publié le 13/01/2023