No Way, Veronica, ou nos gars ont la pêche
Entre parodie de film d’horreur et comédie de genre, No Way, Veronica, ou nos gars ont la pêche met le feu à la banquise ! Pour ce remake de la pièce d’Armando Llamas, Jean Boillot compose un huis clos à l’aide d’un dispositif sonore qui forme l’illusion de décors sensationnels, renforcé sur le plateau par l’onirisme des costumes.
Le pitch ? Une communauté de scientifiques exclusivement composée d’hommes, une île perdue au milieu de l’océan Antarctique et la tentative d’intrusion burlesque d’une vampe nymphomane, Veronica, le tout sur fond de guitare électrique. Accepter Veronica dans ce microcosme réfractaire et masculin ? No way ! Celle-ci est incessamment chassée de manière toujours plus inventive et explosive : ses tentatives s’enchaînent dans un rythme survolté aux accents cartoonesques. Pour autant, l’action ne cesse de surprendre par la profondeur et la complexité des dynamiques qu’elle sonde, avec une place de choix accordée à l’indéfectible conflit de l’altérité des sexes.
Publié le 05/04/2024