Au bord d’un monde
Construite de manière cinématographique, cette pièce contemplative nous amène dans un atelier d’artistes, Au bord d’un monde où se confrontent en images et sons, le réel et l’imaginaire. Sur scène, Noëlle Deffontaines est à la table et peint délicatement les nervures d’une fleur sur sa peau. Elle fait corps avec ses créations qui l’enveloppent comme une mue. Soudain c’est un corps qui surgit sur un écran, ou au centre du plateau, rendu visible par des projections de formes végétales et de couleurs. La vidéo, comme une parure, révèle la danse. Philippe Ollivier joue du bandonéon, enveloppant l’espace de sa musique en relation directe avec les images produites sur le plateau. Ces constructions visuelles évoquent l’univers des surréalistes de la première heure : le noir et blanc, l’inversion (en négatif), le focus sur des parties du corps (la main, le pied). Avec délicatesse, Noëlle Deffontaines et Philippe Ollivier tissent une oeuvre commune qui confronte le geste, la matière sonore et l’art visuel.
Le geste de l’instrumentiste modelant en direct le son rejoint celui de sa partenaire. Une confrontation troublante des deux temporalités. RESMUSICA
Publié le 28/09/2021