Albin de la Simone

L’auteur-compositeur-interprète continue de côtoyer les sommets tout en jouant de la pop miniature et mélancolique, de grimper au sommet à mains nues lors de concerts intimistes. Et n’en finit pas de s’inscrire comme un incontournable orfèvre.

Les plumes doivent aller piocher dès lors qu’il s’agit d’évoquer les élans musicaux d’Albin de la Simone. Une constante depuis désormais dix ans et Un homme, disque aux multiples potentialités émancipatrices et qui lui a permis d’asseoir sa vraie légitimité de chanteur. Parce que s’il a toujours eu le goût revendiqué des jolies choses, cet ancien compagnon de route d’une Vanessa Paradis ou d’un Alain Souchon - artiste auquel il est d’ailleurs souvent apparenté - a longtemps dû se contenter des révérences destinées à ceux qui œuvrent dans l’ombre et au service d’autrui. Formidable arrangeur, compositeur inspiré, producteur pointilleux, il a notamment co-réalisé Les Failles, le disque qui a acté l’ascension de Pomme. En première ligne, sa percée prend des allures de conquête à la fois délicate, sensible et sereine. Des mots simples, subtils, nuancés. Des obsessions autour du couple et plus généralement de la fragilité du lien. Albin de la Simone a aussi l’art de sublimer ses ouvertures discographiques. Se souvenir dans un passé pas si lointain du Grand amour, paré de cordes enveloppantes et d’une aura cinématographique. Émotion assurée à l’écoute des Cent prochaines années, chanson éponyme d’un album traversé avec la précision d’un joaillier !