World compagnie

Compagnie, lieu de résidence, espace de création mais aussi centre de programmation, la Manivelle théâtre continue (avec 18% de recettes propres) de défendre des propositions destinées au jeune public éloignées à la fois des couleurs pimpantes et inoffensives d'une enfance simpliste et de l'autre de l'intellectualisation à outrance de toute proposition scénique. A coups de textes malins et soigneusement choisis et de mises en scène inventives, riches et jamais tape à l'oeil, la compagnie s'est creusé un sillon fait d'amitiés, de curiosités et de rencontres... avec Suzanne Lebeau et ses textes ainsi qu'avec des auteurs du Québec et d'ailleurs. Suite logique de cet engouement, c'est outre-Atlantique que L'ogrelet, création maison, sera jouée pour 20 dates dans trois lieux de la Belle Province. La concrétisation méritée d'échanges continus et d'efforts pour ouvrir les horizons scéniques sur des auteurs d'une autre francophonie.

Pas fainénants pour autant, François Gérard et ses complices, pour cette nouvelle saison, reprendront un texte déjà exploré par la compagnie mais avec un regard neuf, Taffy et la première lettre d'après Rudyard Kipling. Au programme de la saison : Le monde point à la ligne par la Cie Tourneboulé, De Molière mis en scène par Antonin Vanneuville, Hodysseoh par Jean-Maurice Boudeulle de l'Aventure, Hubert au miroir (mise en scène par Dominique Richard de son texte) et les reprises des spectacles de la compagnie Le journal de grosse patate ; L'ogrelet joué le week-end dernier ou Emile et Angèle, correspondance. Le tout en continuant à accueillir en permanence des compagnies en résidence de création, belle façon de montrer que l'ouverture, loin de tuer la créativité, l'enrichit. En outre, le jeune metteur en scène Thomas Piasecki, complice de François Gérard présentera en avril prochain sa deuxième création après Sisyphsky la cité des astres : Après le déluge.