zapoi mobilhomme.JPGLa compagnie Zapoï crée un festival sympathique, original, enthousiasmant, et surtout, itinérant, autour des marionnettes. De Bruay-sur-Escaut à Aulnoye-lez-Valenciennes, de Beuvrages à Valenciennes, sept compagnies, venues des quatre coins du monde, montreront des spectacles pour les tous petits, ou pour les plus grands, techniques et esthétiques très diverses, autour d'une recherche artistique contemporaine. Ici dans une école, là dans une salle des fêtes, « nous avions envie d'aller à la rencontre du public, en profitant de la capacité de la marionnette à s'adapter à différents espaces », explicite Denis Bonnetier, l'un des créateurs de la compagnie Zapoï, implantée depuis 6 ans dans la Valenciennois, « d'où l'envie d'y créer un espace de visibilité pour les arts de la marionnette. Le travail en itinérance permet au festival d'aller partout, de nouer des partenariats nouveaux, un formidable moyen de tissage, de rencontre entre les acteurs, les publics, de brassage. » Un territoire qui bouge beaucoup culturellement, selon le marionnettiste, notamment suite à Valenciennes capitale culturelle régionale 2007.

zapoi Photo Denis Fayollat.JPGUn festival monté à toute vitesse, une fois les financements accordés, en mai dernier : « c'était assez épique ! Nous avons choisis des spectacles qu'on aime, des compagnies ayant une approche contemporaine et originale. Certaines n'étant pas disponibles, on a pris rendez-vous pour la prochaine édition ! On espère réitérer l'expérience tous les ans, mais on va déjà essayer de survivre à la première... » Le programme laisse augurer d'une belle (sur)vie pour l'initiative !

Un spectacle au plafond avec J'ai marché sur le ciel, une adaptation de la Belle au bois dormant loin du conte de fée dans la bazapoi mina.jpgnlieue de Liverpool avec Sleeping beauty, ou un Robin des bois tous publics, marionnettes à tringles tchèques et tablettes de narration en bois, et même, une expo-spectacle dans une yourte ! Exemple de cette diversité, les deux spectacles proposés par Zapoï, Mobilhomme, spectacle d'éveil, vision poétique du fait de venir au monde, une marionnettiste tisse un monde de fil, de feutre, un harpiste l'accompagne sur scène, « merveilleux de voir les tous petits, dès 9 mois, s'extasier, rigoler... » Denis propose, lui, un spectacle plus sombre, Dracula, créé en mars dernier avec un auteur de BD, théâtre d'ombre dans des cases, le roman ressenti visuellement, tout cela s'entremêlant à la projection vidéo, « on entre dans le surnaturel ! » Un petit mot aussi des ateliers, proposés sur toutes la durée du festival, eux aussi totalement gratuits. Le mot de la fin est donc : réservez-vite ! « C'est très intime, sur des petites jauges, on commence à être complets... »