Rousseau sur les planches du Point du Jour

Michel Raskine propose un moment particulier aux spectateurs de son théâtre du Point du Jour à Lyon à partir du 26 mars. À travers l’actrice Marief Guittier qui, sous la forme d’un monologue, dessinera le portrait de Jean-Jacques Rousseau.
Mettre Jean-Jacques Rousseau à l’honneur dans une pièce de théâtre n’est pas chose courante. Ceux qui ont déjà quelques dizaines d’années au compteur se souviendront peut-être du grand succès que le philosophe du siècle des Lumières avait suscité à Paris à la fin des années 1970. « C’était Gérard Desarthe, seul en scène, qui jouait Rousseau au Petit Odéon, se rappelle Michel Raskine, directeur du théâtre lyonnais du Point du Jour. Nous avons d’ailleurs repris le montage des textes de l’époque. »
Soit des extraits de quelques ouvrages célèbres de Rousseau : Les rêveries du promeneur solitaire, Les confessions, La lettre à d’Alembert seront notamment représentés dans ce spectacle qui ne se veut pas comme une pièce de théâtre, « mais un objet  assez étrange sur un personnage controversé à son époque. » Pendant une heure, dans une petite forme et devant une centaine de spectateurs installés dans des canapés, la comédienne Marief Guittier se lancera dans un monologue sensé « dresser le portrait de ce héros de la littérature française ». Une femme pour « un Rousseau en fin de vie, solitaire, coupé du monde avec un sale caractère ».

Ce spectacle, présenté pour la première fois par Michel Raskine le 26 mars au théâtre du Point du Jour, sera donc l’occasion de redécouvrir une oeuvre que beaucoup ont parcouru pendant leurs études. « Mais, prévient le metteur en scène, Jean-Jacques Rousseau ne s’adresse pas qu’aux érudits. C’est vraiment un spectacle léger et ludique où l’on invente un Rousseau. C’est un peu le portrait d’un caractère à La Bruyère. » Quelques années avant les probables célébrations des trois cents ans de la naissance de l’auteur (en 2012), une occasion en or d’avoir une longueur d’avance !