Coiffeur dans une petite ville tranquille, Vincent Machot mène une vie plutôt fade, entre mère fofolle et une fiancée aux abonnés absents. Alors qu'il cherche du crabe pour une recette, il croit reconnaître l'épicière. Commence alors un singulier jeu de filature entre Vincent et Rosalie...

En adaptant la bande dessinée de Camille Jourdy, Julien Rappeneau fait également ses premiers pas derrière la caméra. Sans prendre trop de libertés avec le récit d'origine, il en tire une fable du quotidien qui doit largement sa saveur au casting féminin plus qu'à son (anti)héros. Chronique douce-amère le film déploie dans ses trois parties trois portraits contemporains. Loin de les explorer tous, Rappeneau se contente de les survoler préférant ne garder du récit que ses rebondissements. Sans être déplaisant, Rosalie Blum, en se contentant de rester sur la ligne d'une fable moderne douce-amère, manque donc singulièrement d'aspérités. La faute a une direction d'acteurs qui semble inexistante, chaque comédien se contentant de jouer sa partition sans trop chercher à l'intégrer à l'ensemble. De la BD reste une forme de fantaisie légère, une approche un peu décalée dans l'observation portée sur les personnages (défendue notamment par Philippe Rebbot), guère plus.