Rogue One
Préquelle d'Un nouvel espoir le film de Gareth Edwards (Monsters ou le récent Godzilla) décline le film de guerre et de résistants dans l'univers de Star Wars. Disparu le texte défilant, en lieu et place, de longues et pénibles scènes d'expositions mettent en place des enjeux poussifs (et hélas toujours familiaux) qu'une actrice principale - sans doute perdue dans un personnage mal défini - défend mal. Pour le reste, Gareth Edwards tient mieux sa caméra que JJ Abrams et s'il faut du temps pour que le film démarre, la dernière moitié retrouve une partie du souffle de la saga. Devant la caméra, la brochette de comédiens fait de son mieux pour faire vivre une bande hétéroclite. Paradoxalement, à ce petit jeu, c'est peut-être Alan Tudyk qui se montre le meilleur en ne faisant pourtant que prêter sa voix à un robot. Reste que, de clins d'oeil inutile en dialogues maladroits, d'incohérences en simplification, le récit a d'autant plus de mal à se trouver un rythme qu'on en connaît l'issue. A la baguette de chef d'orchestre, Giacchino brouillonne tapant dans les thèmes de John Williams et comblant le reste de sonorités aussi tonitruantes que vite oubliées. Sans doute bridé par les impératifs généralistes et lénifiants de Disney, Edwards signe un film mi-chèvre mi-chou et donc pas totalement convaincant (surtout quand il abuse d'images de synthèse pour faire revivre des personnages disparus). L'univers de Star Wars n'est décidément plus ce qu'il était.
Publié le 14/12/2016
Paralysé par la nécessité de plaire au plus grand nombre, c'est un Gareth Edwards en mode mineur qui s'empare d'un scénario brouillon pour en tirer une production laborieuse mais honnête tâchant de prolonger l'univers Star Wars au cinéma. Un récit prévisible et peu inventif dans le sillage de personnages mal caractérisés... mais filmé efficacement.
Rogue One
Film américain de Gareth Edwards
Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Madds Mikkelsen, Forest Whitaker, Alan Tudyk.
Durée : 2h13.