Pour toi, touriste

Alors bien sûr, il y a celle que l’on ne cite plus (la crise), qui plombe l’hôtellerie de luxe et le trafic aérien bordelais depuis 2008. Bien sûr, il y a ce drôle de virus (H1N1) qui a propagé l’annulation de séjours d’affaires… Reste que malgré tout, le tourisme bordelais se porte bien, la fréquentation de l’OT progressant de 1,36% entre 2008 et 2009 : « ce n’est pas beaucoup, mais ailleurs les chiffres sont souvent négatifs… » calcule Stephan Delaux. C’est que le touriste a laissé tombé sac à dos et casquette : « aujourd’hui, on voit se développer de nouveaux comportements touristiques : le tourisme urbain de proximité ». Avec forcément de nouvelles attentes.
Pour 2010, on pourra piocher au choix parmi 25 escapades, des classiques visites de monuments (Grand-Théâtre, Tour Pey-Berland…) à la découverte de la ville de nuit, en passant par des excursions insolites au cimetière de la Chartreuse et pour les enfants des rallyes découvertes… Au rayon nouveautés, direction le Palais Galien, avec l’ouverture au public des fouilles archéologiques, le Musée d’Aquitaine, avec son expo Bordeaux, ville de pierre et des animations spéciales Jubilé de Saint Jacques. Sans oublier évidemment l’événement phare de l’été, Bordeaux Fête le Vin.

L’oeno-tourisme, comme tout métal précieux, est exploité jusqu’au dernier grain : visites guidées du vignoble, dégustation à l’Ecole du Vin de Bordeaux, visite en bus pour les étudiants (dont l’offre devrait s’étoffer), circuit Winery Côté Vignes, croisière œnologique sur l’île de Patiras mais également initiation aux joies des vendanges… Varier les plaisirs donc, pour mieux faire face aux « périodes creuses » (entre novembre et avril) durant lesquelles le président et ses collaborateurs cherchent inlassablement des activités pour « faire plaisir tous les jours ».
Car, aussi « magique » soit-elle, Bordeaux rivalise avec la concurrence des autres villes, d’où l’importance du travail de promotion à travers le monde. Bonne nouvelle, le marché s’ouvre : si les Anglais et les Espagnols sont les plus nombreux à flâner dans Bordeaux, les Russes, Chinois et Brésiliens les talonnent de près, permettant d’asseoir la renommée internationale de la ville. Et, pour atterrir plus facilement dans le Port de la Lune, Stephan Delaux et ses collaborateurs opèrent un virage commercial sur le site internet de l’Office de Tourisme en mettant en ligne la réservation de séjours et visites touristiques. En voilà qui ne sont pas dans la lune.