Portraits bretons

A partir du milieu du 19^e siècle, de nombreux artistes, à la recherche de motifs authentiques, fréquentent Le Faouët, transformant la petite cité en véritable foyer artistique. L’ancien Couvent des Ursulines y abrite, depuis 1987, la collection municipale, composée aujourd’hui de près de 400 pièces. Pour mettre en lumière ces œuvres, le musée propose tous les ans une exposition dédiée à des artistes liés au Faouët ou, plus généralement, à l’art en Bretagne. En 2022, le musée rouvre ses portes avec Le Portrait dans la peinture en Bretagne. Une centaine d’huiles sur toile, pastels, aquarelles, dessins, issus des collections du musée ou prêtés pour l’exposition, y reflètent différentes facettes de ce genre. Au fil d’un parcours thématique, les visiteurs pourront admirer les œuvres de célèbres peintres, notamment de l’École de Pont-Aven, comme Emile Bernard (Breton et Bretonne en costume) et découvriront des créations plus confidentielles, mais de grande qualité, tel le délicat Portrait de jeune Bretonne, exécuté à l’aquarelle par Alphonse Birck en 1893. Autoportraits, portraits d’hommes, de femmes et d’enfants, d’anonymes ou de personnalités locales y montrent comment les artistes ont fait évoluer le genre du portrait, traditionnellement voué à valoriser le modèle dans son rôle social, vers une plus grande attention accordée à la psychologie. Dans cette période charnière de l’histoire de l’art, les frontières entre les genres s’effacent et le portrait se mêle parfois à la scène de genre ou au paysage, comme dans la Jeune Bretonne du Cap Sizun d’Élisabeth Sonrel, avant de disparaître peu à peu face à l’avènement de la photographie. Une exposition à ne pas louper avant la fermeture du musée pour plusieurs mois de travaux de mise aux normes et de modernisation des bâtiments.