Pacific Rim

Dans un futur proche, l'humanité doit faire face à une menace d'un nouveau genre : les kaijus. Surgis d'une faille dimensionnelle ouverte au fond de l'océan Pacifique, ces monstres géants sèment la mort sur les côtes du monde entier. Pour leur faire face, les nations unissent leurs forces et construisent les Jaegers, des robots humanoïdes de la taille d'un immeuble, doté d'un armement dévastateur et pilotés par un duo de soldats fusionnant leurs esprits. Après quelques mois de victoires, les kaijus se montrent plus nombreux et plus agressifs, éliminant les Jaegers un à un. Alors que l'humanité est à la merci de ses monstrueux assaillants, une poignée de soldats échafaudent un plan désespéré. Ramené par le Major Pentecost, un ancien pilote de Jaeger doit faire équipe avec un nouvelle recrue pour une dernière mission à même de sauver l'humanité... ou de la condamner.

Pour son retour derrière la caméra, Guillermo del Toro s'offre un blockbuster pur jus sans grande ambition narrative. C'est là la principale limite d'un film qui puise dans les souvenirs des enfants des années 80 abreuvés de robots géants combattant pour la salut du monde. Puisant dans un imaginaire essentiellement japonais (et remontant à Godzilla en passant par les mangas comme Evangelion et bien d'autres) del Toro donne vie à des monstres de chair, d'écaille mais aussi de pistons et de métal avec une puissance visuelle indéniable. Voir ces titans combattre dans la baie de Hong-Kong constitue véritablement un spectacle sidérant que le réalisateur accentue en livrant ce qu'il faut de poses iconiques. Sacrifiant sans doute autant au cahier des charges du blockbuster estival que peut-être trop occupé par ses multiples projets, del Toro n'apporte hélas pas le même soin à son récit. Fainéant, simpliste et assurant à peine le service minimum (avec happy end à la clef), il n'est pas vraiment à la hauteur des images proposées. Américain jusqu'au bout, Pacific Rim est donc à voir pour ce qu'il est, un film popcorn riche en images saisissantes, parfaite démonstration (s'il en fallait encore) du talent de Guillermo del Toro en la matière. Un rêve d'enfant prétexte à des bagarres comme les geeks du monde entier en ont cent fois jouées. Côté récit, il faudra patienter... pourvu que le cinéaste mexicain ne mette pas 5 ans avant de revenir sur les écrans.