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cinéma

Near Death Experience

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Ce jour-là, Paul boit un verre au bar avec ses confrères. Epuisé par son emploi sur une plate-forme téléphonique, il rentre chez lui avant de partir faire du vélo. Au bord de la route, il décide de prendre le large dans la montagne avoisinante. Commence alors pour Paul un étrange périple, loin du monde.

Après L'enlèvement de Michel Houellebecq, l'écrivain signe sa deuxième apparition au cinéma. Cette fois, quasiment seul devant la caméra des confrères Kervern et Delépine, il incarne - notamment physiquement - tout le mal être d'un employé au bout du rouleau. Moins que le sujet, c'est ici comme souvent la réalisation et l'approche choisies par les cinéastes qui donnent sa saveur au film. Le périple solitaire de leur personnage, autant qu'une expérience cinématographique fait aussi écho à un réel mal-être du monde du travail. Le décalage salutaire qui habite le cinéma des deux comparses depuis leurs débuts, fait merveille ici encore. Désamorçant sans cesse le tragique de leur récit par une inventivité et une approche toujours singulière (de la façon dont Paul s'adresse à ses proches à la manière dont il récite mécaniquement les échanges avec ses clients), le film mélange le léger et le profond avec un réel savoir-faire. La limite vient ici de l'interprétation de Michel Houellebecq et de sa solitude à l'écran, aussi efficaces que se révèlent les scènes qui le voient évoquer son profond malaise, l'homme finit par révéler ses limites. L'exercice reste toutefois plaisant mais mineur au regard du reste de la filmographie du duo.

Publié le 10/09/2014 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma