Paul Kalkbrenner a un pedigree de pionnier de la techno allemande. Il fit parti de ceux qui firent plus qu'accompagner le vent de liberté musicale post-mur de Berlin. Elevé à l'Est, fidèle à Berlin, Paul Kalkbrenner aime s'enfermer en studio mais rêve de conquérir le monde. Un parcours jalonné d'une crédibilité acquise en free-party et chez les labels indépendants, qu'il monnaie aujourd'hui chez Sony pour s'offrir des productions énormes et des tournées monumentales. Chose finalement assez rare dans le monde de la techno. Pas encore au Zenith de son business plan mais déjà à celui de Lille.

De l'Electronic Dance Machine à l'Intelligent Dance Music, il y a au moins de la condescendance. Pourtant les Charades Electroniques de la Cave aux Poètes sont tout sauf clivantes. Au-delà des terminologies et des chapelles c'est finalement l'ambient et l'ambiance qui comptent. Des conditions idéales pour s'ouvrir à des musiques à part et esquisser quelques pas de côté. Pour cette édition, c'est un autre Berlin plus dubstep que l'on entendra, via l'ombre du label Mindwaves et ses artistes comme les danois Karsten Pflum ou Sofus Forsberg.

On repart tout schuss vers le dance-floor avec le retour de Birdy Nam Nam. Désormais en trio, les virtuoses français du turtablism reviennent avec un album, Dance or Die, vaste prétexte à reprendre la route et chauffer à blanc les salles devant un public à genou qui ne demande qu'à finir sur les rotules. Cette version electro de On achève bien les chevaux ambitionne de vous faire danser jusqu'à ce que mort s'en suive. Mortel ou épuisant ?