Maléfique

L'histoire est un classique connu. Mais l'histoire que tout le monde retient est-elle bien conforme à la réalité ? Au bord du royaume des hommes, la lande abrite de nombreuses créatures féériques. Parmi elles, Maléfique, une jeune fée bienveillante croise un jour la route d'un jeune garçon du royaume voisin. En grandissant, les deux restent très proches, jusqu'au jour où le roi des hommes menacent d'envahir la lande, que Maléfique défend avec ses alliés...

A l'heure où Hollywood ne semble plus être capable que de recycler, la firme aux grandes oreilles y va aussi de sa relecture. Finie la Belle au bois dormant (version Grimm, Perrault ou Disney), Aurore et ses marraines ne sont ici que les personnages secondaires d'un récit racontée du point de vue de Maléfique. Robert Stromberg réalise son premier film à l'aune des standards du genre, sur mesure pour Angelina Jolie. Reste que le scénario sombre dans la niaiserie et la gentillesse momolle au lieu de creuser l'idée intéressante d'une façon alternative de raconter une histoire connue. L'histoire ambitieuse de la revanche d'une femme bafouée finit par se noyer dans la guimauve et les effets spéciaux, la relecture finit par tourner à la blague. Politiquement correct et parfaitement visible par les enfants, nettement moins original et intéressant pour les autres.