Logan

Près de vingt ans que Hugh Jackman incarne le personnage qui l'a rendu célèbre. Au fil d'une saga alambiquée et inégale, cette dernière aventure solde les comptes de l'acteur avec l'univers des X-Men. James Mangold, déjà derrière la caméra pour Wolverine, le combat de l'immortel, signe une dernière balade vers le soleil couchant qui a presque tout du western, genre qu'il cite abondamment. Le héros, inoxydable jusque-là, arbore une chevelure poivre et sel et un corps marqué, délaisse la fadeur de cascades chorégraphiés au profit d'empoignades sanglantes et brèves. Evidemment parsemé de clins d'oeil à l'univers et au parcours du personnage, le film tisse le récit d'une rédemption et d'un espoir tardifs qui n'a pour seul défaut que d'oublier d'opposer à son personnage un ennemi digne de lui. Un tour de passe-passe quelque peu simpliste y pourvoira dans un final longuet qui joue d'un étalage se sentiments tranchant malhabilement avec la sobriété qui tenait lieu de fil rouge au film. Reste un adieu bien troussé à des personnages attachants.