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cinéma

La nuit nous appartient

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La Grosse Pomme, fin des années 80. L'histoire croisée d'une famille déchirée, un pied dans le crime (Bobby, patron de boîte appartenant à la mafia russe) et un autre dans la police (son frère Joe ardent défenseur de la loi et Burt, leur père, un patriarche peu commode). Focément, la branche policière en vient à avoir maille à partir avec les protecteurs de Bobby d'où embrouilles, coups de feu, trahison et luttes de pouvoir entre truands et défenseurs de l'ordre.

Rien que de très classique en somme, et c'est vrai que le scénario ne révolutionne rien. Mais il y a l'oeil de James Gray et sa façon bien à lui de travailler les ambiances dont Little Odessa et The yards étaient déjà emplis. Les mêmes obsessions pour la famille et les liens parfois involontaires et indésirables qu'elle crée, les mêmes acteurs aussi (Wahlberg et Phoenix figuraient déjà au casting de son précédent film). En s'emparant de cette histoire il signe sans doute l'un des plus magnifiques films de l'année, tenu et tendu d'un bout à l'autre par un fil d'exigence et de savoir-faire devenu trop rare (l'anxiogène entrée dans le laboratoire secret, la froide et affolante poursuite en voiture ou la traque finale dans la fumée tiennent lieu de modèles du genre), le tout, sur les notes de Wojciech Kilar et l'Heart of Glass de Blondie. À voir d'urgence.

Publié le 04/12/2007 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma