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cinéma

La fabrique des sentiments

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La trentaine passée, Eloïse, belle jeune femme brillante vit seule. Pour tâcher de rencontrer quelqu'un, elle décide de participer à une soirée de speed-dating. Maîtresse d'elle-même et de sa vie, la jeune femme est alors trahie par son corps et, peu à peu, en vient à se poser des questions sur elle-même sa vie et ses choix. Sa route croise celle de Jean-Luc et d'André mais Eloïse doute et sa confiance en elle s'effrite en même temps que son corps la lâche.

 

Plus qu'un regard sur la quête d'amour de chacun et sa marchandisation par la société, c'est à un beau portrait de femme auquel Jean-Marc Moutout invite dans son nouveau film. De la quête très universelle qui habite son héroïne, le cinéaste en explore ses exloitations modernes, marché des coeurs où les sentiments, pour espérés qu'ils soient, ne sont que des fantômes après lesquels courent désespérément des solitudes parfois encore hantées par des images enfantines. Et il y a Eloïse, que rien ne prédispose à se retrouver là et qui, en dépit du contrôle, qu'elle exerce sur sa vie ne peut pourtant trouver chaussure à son pied. Autour de cette vaste question, Moutout dessine aussi une réflexion acérée sur le phénomène du speed-dating, spectacle permanent de déshumanisation et cynique étal des individualités. Pour peu que l'on accepte qu'elle ne soit pas droite, la voie n'est pour autant pas sans issue, semble dire le cinéaste dans les pas d'une héroïne qui doit beaucoup à la prestation à la fois solide et diaphane d'Elsa Zylberstein. Un état des lieux du sentiment amoureux autant qu'une réflexion sur l'amour au temps de l'ultracommunication, entre amertume et espoir.

 

Publié le 05/02/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma