L'incroyable Hulk

Bruce Banner, scientifique réputé, devient un géant indestructible et incontrôlable après avoir été irradié en participant à des tests autour des rayons gamma. Désespéré et obnubilé par son besoin de contrôler sa colère, Banner cherche par tous les moyens une solution à la mutation qui l'afflige. Dans le même temps, l'armée américaine cherche à lui mettre le grappin dessus afin de créer des super-soldats.

Après l'adaptation réalisée par Ang Lee en 2003 (qui répondait au but avoué de réaliser un film de super-héros plus dirigé vers les adultes) reçue de façon mitigée à travers le monde, les studios Marvel décidèrent de proposer une nouvelle version du personnage plus en conformité avec les projets du moment et visant à donner une unité plus grande à leurs productions et à l'univers de leurs héros (L'Iron Man de Jon Favreau étant le premier de cette nouvelle lignée). Manque de chance pour le spectateur, c'est à Louis Leterrier qu'a été confiée cette tâche. Négligeant de trop soigner un scénario qui du coup en devient indigent (tout le monde se poursuit jusqu'à ce qu'un méchant plus gros que l'alter ego de Banner ne fasse son apparition), le film de Leterrier noie ses images indigestes sous des effets de caméra aussi tape-à-l'oeil qu'inutiles. Devant la caméra, Edward Norton et Liv Tyler ont beau faire de leur mieux, ils ne parviennent guère qu'à faire surnager ce navire en perdition. Devant une telle avalanche de platitudes et un tel manque d'inventivité on se demande forcément ce qui pouvait justifier un nouveau film. La réponse vient très tardivement, avec la dernière scène, géniale en ce qu'elle rend (enfin) cohérent l'univers Marvel en interconnectant les films, mais beaucoup trop tardive pour sortir l'ensemble du rayon des mauvaises productions de série B.