L'arche bordelais

Ils sont environ 120 000 specimens peuplant le « bâtiment historique » adossé au Jardin Public, « principalement réunis entre la fin du XVIIIème siècle et le début des années 60 ». Suivent quelques années d'hibernation, avant une reprise de la chasse depuis 10 ans et la perspective de rénovation. Objectif ? « Remettre en ordre les collections en termes de présentation et d'accueil du public » explique la conservatrice Nathalie Mémoire. Avec pour principaux aménagements, un local de réserve supplémentaire (du côté de Bacalan) et un Muséum bientôt divisé en quatre niveaux, entre expositions temporaires, permanentes et autres « musée des tout-petits ».
Plus d'espace, nouvelle configuration, comme un environnement idéal pour « présenter la totalité des organismes vivants, espèces minérales et botaniques », et même si « on ne pourra jamais tout montrer »... L'occasion également d'y poser un oeil nouveau, attiré par des « parcours thématiques » : la conservation et son histoire, ou comment l'Homme a apprivoisé cette diversité à travers les âges, l'Homme toujours, responsable via son « impact de plus en plus important sur la biodiversité », entre espèces domestiques et menacées.

Un étourneau sansonnet ou une chouette effraie en plein envol, un zèbre nouveau-né, une collection d'insectes, un dogue bordelais ou même un fier coq, au total une cinquantaine d'entrées récentes (aux effectifs variés), comme pour montrer que la biodiversité, ce n'est « pas seulement les jolis gros mammifères, mais de nombreuses espèces confrontées aux mêmes problématiques et aussi importantes dans la chaîne environnementale ».
Également une introduction pédagogique au travail de conservation, entre formes d'acquisitions (legs, dons, dépôts, ventes aux enchères...) et initiation aux techniques de taxidermie. Un avant-goût de ce que sera le futur tout neuf Muséum.