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concerts

Ghostpoet : Black Mirror

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Le londonien Ghostpoet nous invite à toucher le fond. Au-delà des abysses trip-hop, plongeons de l’autre côté du miroir où dans la chute l’âme se révèle.

Ghostpoet n’est pas un manège à sensations electro-dub destiné à vous mettre la soul au bord des lèvres. Le subtil Obaro Ejimiw n’utilise pas les basses uniquement pour taper dans l’estomac. Depuis son premier album en 2011, Ghostpoet n’a cessé de se réinventer sans jamais se perdre ou se plier aux tendances du moment. De son hip-hop, il a conservé ce phrasé particulier de MC décalé. Un déphasage parfaitement raccord avec les tableaux angoissants que Ghostpoet dresse de notre société. Musicalement, le syncrétisme est de mise. Abstract, post-rock, trip-hop, new-wave sont convoqués au service de compositions résolument futuristes. Une fusion au sens noble, loin de l’accumulation et de la superposition. Désormais en format groupe, Ghostpoet gagne en profondeur et fluidité. A l’écoute de l’excellent dernier album Dark Days + Canapés, il est permis d’espérer un concert d’exception. Une occasion précieuse d’entendre un grand contempteur de son époque qui, à travers son art, nous aide pourtant à mieux la supporter. Le venin et le remède.

 

Publié le 26/01/2018 Auteur : Bertrand Lanciaux

Mercredi 31 janvier, 20h, 5-18€
Aéronef
168 avenue Willy Brandt, Euralille
www.aeronef.fr

 


Mots clés : pop trip hop