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Gauguin le libre jouisseur

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dont le portrait est ici dessiné par Alain Fleischer est un homme qui n’a pas fini de nous étonner.

On croit tout connaître de sa vie et de cette fuite en Polynésie qui marqua son œuvre à tout jamais, mais on oublie dans les histoires de l’art, l’histoire intime des hommes, celle qui se passe par exemple aux îles Marquises à l’ombre de la Maison du jouir, un nom qui ne laisse aucune équivoque quant à sa destination et qui porte gravé sur une plinthe « Soyez amoureuses et vous serez heureuses ».

Marin, agent de change et peintre du dimanche, cet élève de Pissaro qui l’initiera à l’impressionnisme est un libertin et un provocateur qui a jeté la bien-pensance aux orties.

De Pont Aven à Tahiti, ce sensuel mystique, cherchera toute sa vie une seule et unique chose, « La couleur qui est vibration de même que la musique ».

On décèle entre l’auteur et le peintre une proximité à travers cette gourmandise sexuelle qui irrigue tous les romans d’Alain Fleischer et dont le dernier, « Imitation » ne fait pas exception. Gauguin est aussi le peintre qui fit découvrir à l’auteur enfant à la fois le corps des femmes et l’aventure exotique pourvoyeuse de rêve.

L’amoureux des premières fois se consacre ici à une dernière fois, le voyage sans retour de Gauguin vers Hiva Hoa et la lente descente aux enfers d’un homme qui se moque de la morale bourgeoise de son époque et va jusqu’au bout de lui-même, jusqu’à ce presque dernier Contes barbares de 1902 longuement analysé par Alain Fleischer.

  

Publié le 30/08/2010 Auteur : Françoise Objois

Alain Fleischer, Gauguin dans la Maison du Jouir, éditions du huitième jour, 78p, 9,90€

www.huitiemejour-editions.fr


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