Garorock Renaissance

Un "accident" ? Pas vraiment, plutôt le résultat de concertations réfléchies : un site « vieillissant » (la zone urbaine industrielle), des « problématiques de citoyenneté avec les festivaliers »... et puis « après 15 ans, on était arrivé au bout de quelque chose, concède Ludovic (Labordie), le directeur historique, il fallait que ça bouge ».
Alors re-féconder, c'est d'abord réunir de nouveaux associés (Base Prod à Bordeaux, Bleu Citron à Toulouse et Alias Prod à Paris) autour d'un projet commun : « monter une grosse manifestation dans le Grand Sud-Ouest »... Huit mois plus tard, « on repart sur autre chose, en beaucoup mieux », nouveau site, nouvelle prog', nouvel état d'esprit.

Finies les multiples épopées du camping aux concerts, cette année c'est « tout sur le même site » 100% nature et en plein air, dans la plus pure tradition des gros festivals estivaux ! Un camping au confort optimisé (bars, sanitaires, "FestiHuts") et animé (jeux, skate park..), puis au bout des allées, le site du festival : des bars à thème, d'improbables attractions (dont la grande roue), mais surtout trois scènes (une à l'entrée et deux autres côté à côté en plein coeur) prêtes à accueillir la bonne quarantaine de groupes et artistes programmés.
Sur le papier, « l'idée reste la même », mélange de rock, pop, hip-hop, dub, électro... mais cette année, « de plus grosses têtes d'affiche, propres à placer Garorock sur l'échiquier des festivals internationaux » : ce sera notamment David Guetta le vendredi, The Hives ou Selah Sue le samedi et un final dominical assuré par The Offspring (date unique en France) et Cypress Hill. Du lourd donc, complété par les Metronomy, Orelsan, Skip the Use, Puppetmastaz ou Izia, « passés il y a quelques années sur les petites scènes » et qui depuis ont fait du chemin. Ajoutez à cela des découvertes dubstep et une pincée de scène locale (Odezenne, Kid Bombardos, Pendentif) et vous obtiendrez « la bonne alchimie ». Au final, Garorock 2012, « une découverte pour tout le monde », mais assurément « un bon cru, en attendant un encore meilleur cru l'an prochain ».