Fréquence continue...

Et la continuité selon son directeur, Dominique Pitoiset, se résumerait à deux conducteurs : des spectacles « à l'affiche sans interruption » et des artistes « à l'avant-garde des valeurs de l'échange, porteurs de l'évolution des civilisations »... et ce même s'il s'avoue « un peu déprimé » au sein d'une société vivant une « crise de valeurs assez grave ».
De quoi certainement lui remonter le moral à travers la quarantaine de spectacles formant cette nouvelle saison, avec une accointance naturelle pour le théâtre, mais aussi « un peu plus de danse », du nouveau cirque ou encore du Jeune Public... À la volée, pourrons-nous capter Virginia Woolf, de retour avant tournée, L'homme à la tête de chou, apéro-rock créé par Gainsbourg, Notre terreur, « décapante mise en scène de l'Histoire de France », Noli me tangere pour la farce bouffonne... et comme « un bonne programmation théâtre n'en serait pas une sans un Shakespeare », allégeance à Julius Caesar.

C'est ce vaudeville d'Eugène Labiche mise en scène (et créé au TnBa) par Jean-Louis Benoit qui lance donc la saison. Le « douloureux cas de conscience » d'un juré appelé à juger un crime dont il est l'auteur... Sorte de « cauchemar gai », entre quiproquos, mufleries et rebondissements, qui plus est servi par un casting prestigieux, entre Philippe Torreton et Dominique Pinon.