Sortir : En toute logique, je vais commencer par le commencement… Il y a pas mal d’humoristes qui racontent que dès l’enfance ils étaient les p’tits rigolos de la famille ou de la classe, c’est ton cas ?
Malik Bentalha :
Je ne sais pas, je suis mal placé pour en parler puisque tous les humoristes disent ça… En tout cas je ne cherchais pas à l’être, mais c’était ma nature. En famille, pas trop, il y avait une certaine pudeur qui m’empêchait de faire le clown, mais à l’école oui c’est sûr…

Sortir : Comment as-tu compris que tu pouvais en faire un métier ?
M. Bentalha :
En terminale, grâce à ma prof d’espagnol, Mme Dupuy, qui me voyait faire le clown en classe, et qui m’a dit qu’au lieu de glander je pouvais peut-être faire quelque chose, et qui m’a ensuite orienté vers le cours Florent à Paris.

Sortir : Comment tu appréhendes cette première tournée en solitaire, pas trop le trac ?
M. Bentalha :
Non ça va, j’ai déjà fait quelques dates en solo à Lille, Bruxelles, Genève, et puis je me suis rodé au Jamel Comedy Club ou je suis seul sur scène presque tous les soirs. Ce n’est pas vraiment une première, donc là c’est plutôt un plaisir. C’est un plaisir aussi de jouer en province, on peut parler de la ville, de sujets qu’on n’aborderait pas à Paris.

Sortir : Et jouer à Bordeaux, c’est une première pour toi ?
M. Bentalha :
Non. J’ai joué à Bordeaux sur la tournée avec Jamel, il y a quelques temps, on avait joué à la Patinoire.

Sortir : Et le public bordelais a été sympa ?
M. Bentalha :
Oui… Pour tout te dire, je suis un mec du sud-est mais ma famille maternelle est originaire du sud-ouest, j’ai de la famille à Agen, à Toulouse, à Bordeaux un peu aussi. Donc je connais un peu le coin. Pour te dire le fond des choses, ma famille maternelle est originaire d’Astaffort (dans le Lot et Garonne), tu connais ?

Sortir : Non… J’en ai pas entendu parler.
M. Bentalha :
C’est le village de Francis Cabrel ! Enfin bon, en bref j’ai pas mal baroudé dans le sud-ouest…

Sortir : Donc t’es un peu chez toi ici… Et pour les lecteurs de Sortir qui voudraient venir te voir, tu peux nous expliquer, brièvement, de quoi parle ton spectacle ?
M. Bentalha :
De manière classique souvent un premier spectacle, c’est une présentation de soi, et on traite de sujets assez généraux. Donc j’me présente et puis je parle de sujets qui touchent toutes les générations, comme l’école, la télé. Je pense que ça parle à tout le monde. Et puis je m’adresse aussi à ma génération, celle des années 90, la génération Club Dorothée. On a tous été marqués par la télé dans ces années-là. C’est pour ça que j’évoque des émissions qui sont devenues cultes comme Fort Boyard ou C’est Pas Sorcier… Et puis je m’intéresse aussi à l’évolution de la télé, à ce qu’elle devient, à la télé réalité par exemple.

Sortir : Donc tes inspirations d’écriture c’est l’école, la télé…
M. Bentalha :
La vie quotidienne aussi.
 

Sortir : Pour finir, si tu devais inventer un slogan pour donner envie aux gens de venir voir ton spectacle, ce serait lequel ? 
M. Bentalha :
C’est difficile comme question, j’me suis pas préparé… Attends je réfléchis… Mieux que le Nutella, y’a moi (Rires) ? Non, c’est nul… J’suis pas très bon à cet exercice mais je dirais que je suis un humoriste normal, je vais faire mes courses au supermarché comme tout le monde… Je dirais : Ensemble, tout est possible.

Sortir : C’est beau, mais je crois que c’est déjà pris…
M. Bentalha :
Ah merde, et tu penses qu’on peut l’utiliser quand même ?

Sortir : Je pense oui, on va garder celui-là !