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cinéma

Effets secondaires

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Quand Jon Banks, psychiatre ambitieux et doué, prend en charge Emily Taylor, après une tentative de suicide, il est encore loin de se douter dans quoi il met les pieds. Jon prescrit bientôt à la jeune femme irrépressiblment déprimée un nouveau médicament. Lorsque la police découvre Emily tâchée de sang, près du cadavre de son mari et sans aucun souvenir, Jon voit sa vie partir peu à peu en lambeaux.

Après Contagion, Soderbergh continue de s'intéresser aux questions qui traversent aujourd'hui les sociétés occidentales. Lentement, le cinéaste instille une ambiance flottante et trouble dans le sillage de l'interprétation terriblement efficace de Rooney Mara. Avec elle, puis dans le sillage de Jon Banks (Jude Law) le spectateur perd peu à peu pied. Pas d'effet Erin Brokovich, ni de charge contre les industries pharmaceutiques et leurs pratiques, Effets secondaires ne se sert du monde du médicament que pour composer une toile de fond à son intrigue diablement efficace et finement menée. Dans ce jeu de billard à bandes, Jude Law rebondit comme le spectateur et Soderbergh prend un malin plaisir à lever un à un les voiles d'une intrigue dense et efficace. Pas de surenchère dans les effets, la réalisation se concentre sur l'essentiel (le premier tiers du film est à ce titre une belle prouesse), densifiant son rythme et effaçant les flous à mesure que le final se profile. Rondement mené, impeccablement incarné et filmé avec économie et intelligence, Effets secondaires constitue le thriller le plus efficace du moment.

Publié le 05/04/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma