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classique

Du sonore au visuel

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Ouverture de saison pour l’orchestre national de lille avec un Moussorgski qui prend des couleurs sous la direction de Jean-Claude Casadesus.

 L’o.n.l. et le Palais des Beaux-Arts de Lille, deux institutions qui aiment jouer la transversalité et la multidisciplinarité, ont entrepris une collaboration originale sur un beau projet autour des Tableaux d’une Exposition de Moussorgski-Ravel, occasion rêvée pour questionner la relation entre la musique et les images, sujet inépuisable qui permettra au public de vérifier si « l’œil écoute » comme le disait Paul Claudel. La version originale pour piano de 1874 sera donnée lors du prochain lille piano(s) festival en juin 2010 par Jean-Philippe Collard et la version orchestrée par Ravel en 1922 dès le 5 octobre. C’est après la visite d’une exposition que Moussorgski eut l’idée de brosser une fresque musicale pianistique qui inspire aujourd’hui à Astrid Bachelot et Emmanuel Dejonghe une création vidéo à partir des peintures mais aussi des dessins de Vinci à Goya, en passant par Daumier, Valloton, Victor Hugo, Degas, Véronèse, Kandinsky… plus de 200 tableaux du musée de Lille et d’autres musées français et étrangers seront projetés au rythme de la musique pendant l’exécution des Tableaux d’une exposition interprétée  par l’o.n.l. dirigé par Jean-Claude Casadesus lors du concert d’ouverture de la nouvelle saison.

Durant l’année scolaire 2009/2010, un projet pédagogique d’initiation à la musique classique et aux arts plastiques à l’école primaire Ampère de Lille-Wazemmes, sera aussi développé.

Allemagne, Norvège, Russie, un tour d’Europe musical…

Riche programme que celui de ce concert d’ouverture, puisque, outre Moussorgski et ses tableaux, on pourra aussi entendre le fameux Concerto pour piano en la mineur op. 16 de Grieg, dont le charme en 140 ans ne s’est pas épuisé, joué par une des grandes figure internationale du piano contemporain, Bruno Leonardo Gelber sous la direction de Jean-Claude Casadesus.

Ecrit par un jeune compositeur de 25 ans, ce concerto créé à Rome en 1870 qui reçut les félicitations de Liszt, devint un véritable « tube ».  Joué partout en Europe, il porte haut les couleurs de la musique norvégienne, alliance de lyrisme exacerbé et d’époustouflante virtuosité. Wagner et son ouverture de Tannhäuser, condensé du monde wagnérien qui marqua en 1860 l’arrivée de sa musique en France, et déclencha les passions, complète ce programme. « Aucun musicien n'excelle comme Wagner à peindre l'espace et la profondeur, matériels et spirituels...Il possède l'art des gradations subtiles, tout ce qu'il y a d'excessif, d'immense, d'ambitieux dans l'homme spirituel et naturel. Il semble parfois, en écoutant cette musique ardente et despotique, qu'on retrouve, peinte sur le fond des ténèbres, déchirées par la rêverie, les vertigineuses conceptions de l'opium." nous dit Baudelaire à propos de l’ouverture de Tannhäuser

Publié le 28/09/2009 Auteur : Françoise Objois

 o.n.l. Jean-Claude Casadesus, Bruno Leonardo Gelber
Lundi 5 et jeudi 8 octobre 2009 à 20h00
Lille, Nouveau Siècle, 8 Place Mendès France.
Tél : 03.20.12.82.40.

Mots clés : classique