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cinéma

Dode Hoek / Angle mort

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C'est le dernier jour en tant que commissaire de la police d'Anvers pour Jan Verbeek (Peter Van Den Begin). Le bientôt ex-flic a donné sa démission pour se consacrer à ses convictions et à une nouvelle carrière, politique cette fois : il rejoint le parti d’extrême droite VPV. Une demi-surprise de la part d'un commissaire réputé intransigeant et adepte de la « tolérance zéro ». Tandis que son discours prend et fait des émules, il mène une dernière opération sur les terres carolos. Mais cette descente dans un labo clandestin, qui devait encore un peu plus soutenir ses thèses sécuritaires déclenchera une série d'événements inattendus...


Dode Hoek
signifie « angle mort » en Néerlandais. Un titre qui annonce la couleur : l'angle mort, c'est ce qui est présent, mais qu'on ne voit pas. Ce dont il faut se méfier, parce qu'un danger, mortel, pourrait survenir à n'importe quel moment. Et dans Dode Hoek, ce ne sont pas les sujets dangereux qui manquent : entre questions de société qui divisent (place de la communauté arabe en Belgique, division entre Flamands et Wallons, thème de la sécurité dans les débats politiques...) et le passé pas si propre que ça du commissaire qui refait surface.


Très justement programmé en ouverture de l'édition 2017 du Ramdam Festival, le festival du film qui dérange, Dode Hoek est le troisième long métrage de Nabil Ben Yadir, le réalisateur de La Marche et Les Barons, deux films qui traitent de sujets de société pas si éloignés de ce qui fait Dode Hoek : racisme, égalité des chances, chômage, sexisme... Le film dérange sur le fond, mais aussi dans la forme : froid, sombre et violent (mais sans jamais montrer de scènes de violence, ce qui incite à l'interprétation et laisse imaginer sans doute pire que ce que le réalisateur aurait montré), ce thriller politico-policier laisse aussi le spectateur tirer ses propres conclusions quant à la nécéssité, ou non, d'une société plus étroitement surveillée.


Un film froid et dur, à l'humour souvent borderline, aux seconds rôles forts et complexes (la relation entre Jan, commissaire raciste, et son bras droit, Dries, d'origine marocaine, caution politiquement correct du candidat, en est le meilleur symbole) et ancré dans une actualité qui fait face à la montée d'idées politiques dangereuses.



Publié le 16/01/2017 Auteur : Bérangère Deschamps


Film belge de Nabil Ben Yadir.
Avec Peter Van den Begin, Jan Decleir, Ruth Becquart, David Murgia, Soufiane Chilah, Bert Haelvoet.

Durée : 1h43 / VOSTFR

Au Ramdam Festival 2017 :
le 16 janvier à 20h -
projection en avant-première mondiale et en présence du réalisateur et de toute l’équipe du film
le mardi 17 janvier à 16h30
le jeudi 19 janvier à 14h
le vendredi 20 janvier à 16h30
le samedi 21 janvier à 11h
le dimanche 22 janvier à 9h

Sortie en Belgique le 25 janvier 2017 / www.dodehoek.be


Mots clés : thriller cinéma belge