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cinéma

Coco avant Chanel

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Chanel n°2. Après le téléfilm avec Shirley MacLane et avant le film de Jan Kounen dans lequel la créatrice retorse contera fleurette au compositeur russe Stravinski, voici Coco avant Chanel par Anne Fontaine et avec Audrey Tautou. Un portrait particulier, consacré à la naissance de la vocation de la jeune femme. Quand elle quitte le beuglant où elle se produisait pour vivre au crochet d’un riche oisif, Etienne Balsan. Partagé entre son protecteur et son premier amour, ami du premier : Boy Capel, Chanel l’ambitieuse saura tirer parti des deux hommes pour se faire un nom en société. Une situation qui va finalement révéler son génie créatif.

De ce fait, Anne Fontaine, qui a fait du triangle amoureux une marque presque indissociable de sa filmographie, ne pouvait que s’intéresser aux années déterminantes dans la vie de Gabrielle
Chanel, alias Coco. Délibérément, elle scrute la psychologie du personnage et s'y tient pendant près de deux heures. Une entorse bienvenue à la mode des biopics cantonnés bien souvent à la success story racoleuse. Coco avant Chanel est un film sobre, profond et dépouillé de tout artifice. Pour incarner la créatrice, Audrey Tautou, sapée à la garçonne, cigarette au coin des lèvres, semble déterminée à casser son image de femme fragile, le jeu sec en plus. Pourtant, elle ne parvient pas à s’imposer. A l’image, ce sont les hommes qui volent la vedette aux femmes, à la femme. Alessandro Nivola, le premier amour, énigmatique et magnétique. Et surtout, Benoît Poelvoorde, génial dandy cabotin, tour à tour émouvant et électron libre. Où sont les femmes ?

Publié le 21/04/2009 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma