1c3b7924677dd0b24df1def4f46bb42d9c53567e
624d88f37d6e2740d797611bcd2ea84bcfbb57b2
Fermer
cinéma

Che, l'Argentin

8a00083d24da33c2706f8e8d564b7b501c58c234

Des premières heures de la révolte cubaine à la révélation d'Ernesto Guevara comme meneur de la rébellion aux côtés des Castro. Du Guatemala au Mexique et jusqu'à Cuba, de la première rencontre avec Fidel Castro au renversement du régime de Batista en janvier 1959, la première étape d'un portrait consacré au révolutionnaire par le cinéaste américain Steven Soderbergh.

Difficile de s'attaquer à la biographie d'un personnage devenu légendaire, mais Soderbergh, excité par le défi autant que par l'imbrication de la représentation d'un destin humain et d'une démarche politique, emboîte sans hésiter le pas de Walter Salles et de son Carnets de voyage qui donnait à voir les premières années de Guevara. D'emblée, le cinéaste pose son film dans un classicisme formel assumé, celui d'une avancée progressive vers une révolution et une révolte attendues, en même temps qu'il évoque la naissance d'un meneur d'hommes et d'un politicien. Guère surprenante donc, cette première partie repose largement sur l'interprétation solide de Benicio del Toro qui endosse sans sourciller le pesant costume d'une icône de l'histoire moderne. Le film lui doit beaucoup et le réalisateur le sait, n'hésitant pas à lui confier la lourde charge de porter un récit parfois très illustratif. Sans doute pas aussi emballant qu'on pouvait s'y attendre, le portrait parvient pourtant à garder une distance avec le personnage qu'il filme, permettant d'induire une profondeur plus grande dans les moments de la vie du Che qu'il donne à voir. S'il ne se rate pas sur le créneau de la crédibilité, le film patine parfois un peu sur la pertinence de ce qu'il montre. Néanmoins, l'ensemble, porté par l'énergie de Steven Soderbergh, constitue un réel travail de réflexion historique autant qu'une oeuvre de cinéma qui ne pourra, de toute façon,  être jaugée qu'une fois complétée par son second volet (le 28 janvier sur les écrans).

Publié le 06/01/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma