Derrière le Joyeux bordel festif et enlevé qui ouvre la galette, les six compères brossent comme à leur habitude un état des lieux de leur époque en promenades entêtantes et rengaines qui marquent d'autant plus qu'elles se posent sur des mots soigneusement pesés et choisis. Seul hic, entre les mélodies (du pop rock au musette dansant) et les mots et les paroles, on ne sait du coup pas trop bien quoi écouter. En 12 titres, ce nouvel album joue le contrepied, chantant le triste sur des tons gais et emballant la moindre chanson de mélodies et de notes dansantes. Une chanson française qui prend plaisir à croquer le monde et ses turpitudes, petites ou grandes, et se montre capable de soutenir, sans faiblir, la comparaison avec les pointures du genre.