C'est rock'n roll aux 4 ec' !

La semaine musicale commence mercredi avec Wild Billy Boy Mosai, « une fausse rock star : les enfants jouent le jeu d'être fans », relate Cédric, le chanteur. Sur scène, un vrai « concert spectacle », de la musique pop rock, loin des mièvreries : c'est pour les enfants mais pas « bêtifiant » ! Au départ conçu pour les plus grands puis adapté aux plus jeunes, le spectacle permet aux parents de passer un bon moment, « ils se marrent aussi, mais pas au même moment. Les enfants sont à fond, très réactifs ! C'est un public immédiatement chaud et chaleureux, mais qui décroche tout de suite s'il n'aime pas, d'où l'importance d'avoir un rythme soutenu, de les embarquer ! »

Et vendredi, c'est métal ! Notamment avec les Psykup, des potes de lycée originaires de Toulouse, qui ne pensaient pas se professionnaliser, mais tout s'est précipité, les voilà aujourd'hui trentenaires, sur les routes de France, un 3ème album pour le 7 mars prochain. Julien, chanteur guitariste nous le présente : « c'est un bel objet, deux ans de boulot. On n'est pas formaté pour la radio : on aime créer la surprise, tout mélanger, le vivant, le calme, des touches de funk, de pop, de bossa, de salsa... On ne sait jamais ce qui va se passer la minute d'après ! »

Nos deux groupes parcourent les routes, jouent dans toutes sortes de salles : « aujourd'hui, on arrive à vivre de nos spectacles, c'est une chance, reconnaît Cédric, même si, quand on est peu connu, il faut avoir plusieurs projets, faire musicien pour un conteur, pour d'autres groupes, monter divers spectacles... » Même chose pour Julien, qui donne des cours de musique : « On a tous un boulot à côté, pour combler l'intermittence. C'est de plus en plus difficile de tenir le choc. Avec l'explosion d'internet, les ventes de disques se voient divisées par trois, pour les groupes qui vendent des millions, pas de souci, mais pour les autres, c'est très dur ! Le milieu métal reste indé, pas facile de cartonner, beaucoup de groupes crèvent la dalle. Nous avons un public assez averti, et la nouveauté à notre époque n'a pas sa place. On n'est plus dans la découverte ou l'expérimentation, comme dans les années 70. Du coup, quand on fait des choses différentes, on vise une minorité, qui ne regarde pas la télé ni n'écoute la radio. Moi, je me balade sur myspace et après je vais acheter le CD... Malheureusement, le public métal, jeune, de 14 à 30 ans, n'achète plus de disques. Les magasins spécialisés aussi se cassent la gueule ! Les passionnés, ceux qui en ont dans les tripes sont encore là. On a eu tout cela à la force du poignet, en faisant des choix : on n'a pas la sécurité d'un emploi, même si on sait que c'est dur de se lever tous les jours pour aller au boulot, nous, c'est vie de bohème, voyages et rencontres... » Dernière revendication du chanteur guitariste : « Il ne faut pas graver ou télécharger, ça tue les petits groupes français ! Allez aux concerts, achetez les CD, soutenez nous ! » Pour ça, rendez-vous mercredi et vendredi aux 4 écluses !