A Lens, le Louvre est aussi une scène

Le rendez-vous Muse & Piano pourrait être l'arbre qui cache la forêt de propositions que déploie tout au long de l'année la Scène. S'il s'appuie pertinemment sur les œuvres figées qui jalonnent les salles, le programme de la saison déborde également du programme du musée pour proposer un parcours riche. Conférences, ateliers, visites, projections se mettent au service d'une médiation futée et généreuse, et le spectacle vivant n'est pas en reste : pour les dix ans du musée au début de décembre, Rosemary Strandley est de passage à la Scène, succédant au spectacle Hills of Artois déambulation sur les chemins du bassin minier à l'Artois de Thomas Piasecki. Le Stadium de Mohamed El Khatib revient célébrer les liens des habitants avec le foot quand Jeff Mills fait résonner son emballante électro aux côtés de Toh Imago (également auteur de l'image sonore du Louvre-Lens). Il faut ensuite compter sur November Ultra (28/01), les spectacles de Marie Levavasseur (L'affolement des biches, 2/02) ou Antoine Lemaire (La fragilité des choses 2/03), l'acceuil de Oüm de Fouad Boussouf et son lien entre le poète persan classique Omar Khayyam et la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum. En lien autant avec l'intérieur du musée (les expositions et les accrochages du moment) qu'avec l'extérieur (La Scène collabore également avec les partenaires du bassin minier de Culture Commune à l'Escapade par exemple), autant de raisons de visiter autrement les lieux. Une belle façon de prolonger l'expérience de visite et d'inscrire le musée autrement dans son territoire.