Emily Jane White & House of Wolves + Matthew Edwards

Du renouveau folk survenu vers le milieu des années 2000, Emily Jane White est incontestablement l’une des trois grandes prêtresses, avec Joanna Newsom et Alela Diane. Mais si Emily Jane partage les mêmes origines ensoleillées californiennes que ses consœurs, sa musique se distingue par une noirceur et une tension magnétiques – un romantisme sombre hante ses chants de révolte et de rédemption, offrant à l’auditeur une catharsis aux accents gothiques et célestes. En dix ans de carrière, Emily Jane White n’avait encore quasiment jamais interprété ses morceaux seule à la guitare sur scène. Un parfum d’inédit enveloppera donc ces dates printanières.

Sur ses trois albums House of Wolves a réussi à atteindre des sommets de grâce absolue. Portée par une voix androgyne et d’inépuisables élans mélodiques (nourris par Chopin, Roy Orbison et les Beatles), la folk de cet Américain aux ascendances italiennes et mexicaines a un souffle hybride, entre americana et glam rock. House of Wolves nous accompagne dans des abîmes de nostalgie, instaure un règne d’abandon voluptueux. C’est triste mais irrésistible ; les loups finiront toujours pas entrer dans la bergerie.

Emily Jane White et House of Wolves se sont rencontrés lors d’un concert à Los Angeles, à l’été 2016. Depuis ils nourrissaient l’envie de tourner ensemble. Et c’est donc en France qu’ils viendront présenter pour la première fois un split EP à paraître début 2018 chez discolexique.

Citoyen de Birmingham (Royaume-Uni) mais exilé un temps à San Francisco (Californie), Matthew Edwards s’inscrit dans une longue tradition de songwriters dont le talent est proportionnel à la discrétion. Auteur de deux excellents albums avec son groupe The Unfortunates, réalisés avec la complicité de Fred Frith et d’Eric Drew Feldman, le talentueux gaillard ouvrira la soirée sur une note plus pop mais toute aussi poignante.