Bertrand Belin au Théâtre Fémina
De la liberté, il y en a toujours eu depuis le premier album éponyme de Bertrand Belin, en 2005. Mais elle irradie ici comme dépourvue de filtres, ignorant les coquetteries et le brouillard actuel.
Confectionné dans le home studio de Bertrand Belin en banlieue parisienne, Tambour Vision transpire le New-York des années 70, celui d’Alan Vega et des Talking Heads. Mais Belin a également écouté Alex Cameron ou Art Feynman, qui intègrent à leur sauce contemporaine, volontiers minimale, un peu du rockabilly mordant des fifties. En résulte un album tout en contrastes, aussi bien sonores que sémantiques. Les boîtes à rythmes nous saisissent, la guitare se fait plus discrète tandis qu’un Mellotron, avec son souffle et ses défauts, se distingue parmi les autres claviers. D’où le vent et le cuivré. Un son instantanément familier. Et une appréhension libre du classicisme. La pulsation remplit tout.
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Publié le 02/11/2022