Un œil sur les théâtres

Pourquoi ne pas commencer février avec un peu d’humour ? Unanimement reconnue comme l'un des plus grands espoirs de l'humour français, Laura Felpin cartonne en ce moment avec son premier spectacle, intitulé Ça passe. Très inspirée par l'humour de Florence Foresti, elle est remarquée pour sa prestation dans Le Flambeau de Jonathan Cohen et via de courts sketchs diffusés sur les réseaux sociaux. La jeune comédienne fait connaître son talent pour incarner des personnages excentriques avec un goût prononcé pour la satire. Une galerie de personnages dont on retrouve les nouvelles aventures lors de ce seul-en-scène. Un spectacle à retrouver au Corum de Montpellier.
Changement de registre à Montauban, où est adaptée Les Bonnes, une morbide satire du monde de la bourgeoisie du XXème siècle, écrite en 1947 par Jean Genet. Inspirée du double crime des sœurs Papin, affaire sordide ayant secouée l’opinion publique française dans les années 30, ce récit met en scène deux sœurs officiant comme femmes de chambre au service d’une riche maîtresse, et projetant de l’assassiner cette dernière. L’esthétique de la pièce, totalement revisitée, est inspirée de l’univers de la fête des morts au Mexique et donne une toute autre identité à cette adaptation.
Février est aussi l'occasion d'assister au festival Le Grand Jeu, organisé au Parvis, scène nationale de Tarbes. Un événement au cours duquel chacun aura la possibilité de constituer un parcours en cheminant entre les expositions, spectacles, ateliers et films proposés. Au programme, on retrouve notamment l'avant-première de la pièce Sauvage, nouvelle création de la compagnie Loba, ou encore une représentation des Petites Reines, pièce de théâtre jeune public. Un festival dédié au spectacle vivant sous toute ses formes, à découvrir en famille.
Un peu de Shakespeare à Perpignan avec une nouvelle adaptation de Richard III, produit par le Centre Dramatique National de Caen. Librement inspirée de l'épisode de la Guerre des Deux Roses, l'action prend place dans une Angleterre où règne le chaos et la corruption, où le meurtre et la trahison sont monnaie courante. Inspirée par la mise en scène de Matthias Langhoff de 1995, cette adaptation a pour ambition de retranscrire l'atmosphère macabre et la dimension historique de cette œuvre phare du théâtre shakespearien.  La pièce est à voir au Théâtre de l'archipel.