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cinéma

The immigrant

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Début des années 20, à Ellis Island, parmi les nombreux immigrés qui espèrent un jour entrer aux Etats-Unis, Ewa et Magda deux soeurs venues de Pologne. Mais Magda est malade et se voit placée en quarantaine, un vrai déchirement pour sa soeur Ewa qui ne peut se résoudre à l'abandonner. Elle croise alors la route de Bruno, qui lui propose un toit et de l'aide. Mais Bruno n'est autre qu'un souteneur sans scrupules qui entend utiliser Ewa... Malgré elle, Ewa accepte le marché sordide de Bruno : vendre ses charmes dans l'espoir qu'il l'aidera à faire sortir sa soeur.
Tout change, lorqu'Ewa croise le chemin d'Orlando, le cousin de Bruno. Prestidigitateur et hâbleur, ce dernier lui fait entrevoir un autre avenir. Mais Bruno, devenu lui aussi amoureux d'Ewa n'entend pas se laisser faire..

James Gray n'est jamais aussi à l'aise qu'en eaux troubles. Que ce soit dans des familles déchirées entre deux loyautés ou dans le sillage d'un homme partagé entre deux femmes, il aime capter la
complexité et les nuances de personnages riches et profonds. Ici, dans une Amérique des années 20
captées par un filtre sépia, il tente de happer le déchirement du coeur de son personnage. Si du côté du casting masculin, le ton y est (Phoenix excellent dans les rôles ambivalents fait encore une fois ici merveille, et même Renner élargit un peu sa palette), force est de reconnaître que l'héroïne de ce drame n'est pas à la hauteur. Incarnée par une Marion Cotillard fade, elle ne parvient jamais à prendre d'épaisseur. Jamais l'actrice ne sait s'emparer des tourments de son personnage pour en retranscrire la complexité. Monolithique dans la tristesse, la comédienne marque le pas, empêchant The immigrant de déployer sa pleine force, celle d'un parcours frappée du coin d'une humanité complexe, meurtrie et plus souvent veule et triste que courageuse et brillante. Un drôle de “bienvenue en Amérique” gâchée par l'incarnation molle de Marion Cotillard toujours à contretemps. Gray sait pourtant tenir sa caméra, la richesse de son cinéma ne suffit cependant pas à sauver le film.

Publié le 27/11/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma