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cinéma

The Housemaid

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Pour aider la maitresse de maison sur le point d'avoir des jumeaux, Euny est embauchée comme domestique dans une riche demeure pour aider la future maman et prendre soin de la première fille de la maisonnée. Alors qu'elle commence à se faire au rythme et aux exigences de sa nouvelle vie, elle est approchée par Hoon, le riche mari, qui fait d'elle son amante. Mais bien vite, dans la grande maison, beaucoup de choses se savent et derrière le fragile bonheur qu'Euny croit avoir trouvé, le drame couve.

Remake du film réalisé en 1960 par Kim Ki-Young, oeuvre très célèbre en Corée, le film de Im Sang-Soo en explore les mêmes thématiques. Dans le sillage d'Euny, le spectateur découvre une riche bourgeoisie recluse dans l'opulence de parcs privés et vivant selon des rythmes et des exigences bien différents du reste du monde. Au-delà du portait acéré et grinçant de cet univers, c'est aussi à un thriller superbement tenu qu'invite le cinéaste. D'un classicisme aussi délicat que pertinent, le récit auquel convie cette relecture s'avère d'une efficacité redoutable. Derrière la qualité d'un récit qui se prend lentement forme, entre salons cossus et chambres de bonne, Im Sang-Soo alterne subtilement les regards laissant le spectateur contempler le drame sinistre qui se joue entre cette haute bourgeoisie et la nouvelle venue. Très maîtrisé dans la forme, le film est à ce titre un modèle du genre, appuyé sur une réalisation économe qui sait en dire beaucoup en peu d'images. Sans doute l'ensemble manque-t-il d'un peu d'invention mais la qualité du portrait très noir qu'il achève de dresser comble ce manque avec un bel à-propos. Un drame social intime nourri d'un réalisme fort, filmé avec une belle rigueur.

 

Publié le 15/09/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma