Rejeté par tous les enfants de son âge, John Bennett fait le vœu de donner vie à son ourson en peluche reçu à Noël. Un souhait qui contre toute attente va se réaliser. Dès lors, les deux nouveaux meilleurs amis du monde se font la promesse d'une amitié indéfectible. Trente ans plus tard, John (Mark Wahlberg) est en couple avec Lori (Mila Kunis), mais Ted squatte toujours le canapé avec son ami pour fumer des bédos en regardant en boucle les aventures de Flash Gordon. Lori pose un ultimatum à John, contraint de forcer Ted à prendre son indépendance. Pas gagné connaissant les habitudes de la peluche la plus dépravée jamais connue.

Joyeusement obscène, l'ourson Ted est né de l'imagination de Seth McFarlane, papa des Griffin ou d'American Dad. Ceux qui connaissent la teneur des séries chapeautées par le bonhomme ne seront donc pas surpris d'y voir deux univers diamétralement opposés se télescoper dans un fracas de gauloiseries et de situations ubuesques. A cela, il faut ajouter les nombreuses références au cinéma américain des années 80 qui a bercé nos deux héros durant leur enfance et continue de nourrir leurs obsessions (et celle du réalisateur/scénariste) à l'âge adulte. On ne perd pas une minute dans la scansion du récit, relancée par des gags aussi inattendus que finement observés (quoique pour le « finement » on repassera). Mark Wahlberg, jamais aussi bon que lorsqu'il ne se prend pas au sérieux (voir ou revoir l'excellent Very bad cops pour s'en convaincre) s'éclate avec son complice à poils, Mila Kunis jouant les observatrices débarquée de nulle part dans ce délire où il n'y a de la place que pour deux.