Sortir : Pourquoi avoir choisi d'adapter ce sketch en particulier ?
Gad Elmaleh :
Coco, c'est un personnage idéal pour pour assouvir  à la fois une envie d'acteur et de metteur en scène. J'ai pu assurer « le coloriage comique » qui colle le plus au spectacle. Aucun rôle ne m'avait apporté autant de plaisir que sur scène. Et puis, on n'est jamais mieux servi que par soi-même ! La comédie, c'est vraiment le genre qui me correspond le mieux.

Sortir : Le tournage vous a permis d'improviser comme sur les planches ?
Gad Elmaleh :
Manu (Payet, NDLR) est à l'aise avec ça. J'ai pensé à lui depuis le départ pour le rôle. Les gens qui improvisent bien, c'est ceux à qui il faut dire d'arrêter d'improviser. C'est là qu'ils sont intéressants.  L'angoisse, quand je lui ai donné le scénario : il a mis trois jours pour me donner la réponse. Quand tu écris un scénario pour quelqu'un, tu restes persuadé qu'il est sur la même longueur d'onde que toi. D'ailleurs, jusqu'à présent, je ne sais toujours pas s'il l'a lu.

Sortir : Comment avez vous vécu ce premier passage derrière la caméra ?
Gad Elmaleh :
La réalisation, c'est gérer beaucoup de contraintes. Il m'est arrivé de donner la réplique à Manu et de contrôler en même temps l'image de la caméra ! En puis c'est super dur de pousser une gueulante sur des techniciens quand tu es en tongues et peignoir dans un spa ! Mais je pense déjà à la suite : j'ai très envie de renouveler l'expérience.

Sortir : Comment expliquez vous le buzz qui entoure le film ?
Gad Elmaleh :
On me sort déjà les répliques de la bande-annonce dans la rue ! Jamais je n'aurais pensé en tournant Chouchou, qu'on allait me sortir pendant trois ans : « J'adoooore les suushis ! ». Surtout que sortie du contexte, la réplique n'est même pas drole ! Les gens rient parce qu'ils savent que je sors d'un fou rire avec Alain Chabat sur le tournage. C'est un tout en fait. C'est l'ensemble des prises que le public perçoit. Le rire, c'est la seule chose qui peut rassurer un comique.

Sortir : D'où vient le surnom de « Jean-Jacques » que l'on retrouve dans le film et dans votre dernier spectacle ?
Gad Elmaleh :
La Jean-Jacquisation, c'est le phénomène du mec qui fait tout bien, hyper pointilleux sur des petites choses. C'est un peu comme le Blond en fait, lle déséquilibre de deux idées improbables. Cela dit, je ne pense pas adapter le Blond au cinéma. J'ai envie d'aller vers de la comédie plus outrancière.