Pzzle Festival

C’est peu dire que nous sommes heureux de retrouver le Pzzle. Ce festival n’étant pas exactement l’œuvre d’une multinationale du divertissement, on salue l’abnégation des organisateurs à maintenir le cap. Pour cette septième édition, pas d’âge de raison. La ligne artistique pointe toujours vers une certaine forme de curiosité musicale.
Une édition qui se déclinera en deux soirées. La première marquera nos retrouvailles avec Suuns et leur panel de nuances de gris du psychédélisme, du kraut et de l’électro. Leonie Pernet attestera de la vitalité d’une chanson pop mélancolique mais régénérée par un usage audacieux de l’électro. Les Anglais de Girls In Synthesis seront la découverte du jour, le sel de ce festival, avec une vision altérée de ce que pourrait être les ongles en deuil du noise-rock perçant les yeux du punk et de la new-wave. Le lendemain, on y retournera forcément pour vérifier si Squid mérite bien sa place sur le podium des groupes rock anglais du moment aux côtés de Black Midi et Black Country, New Road. Que Squid se méfie car derrière, les groupes à guitares anglais se bousculent. The Lounge Society sont de ceux-là et ils passeront juste avant Squid. La transe du blues touareg des Filles de Illighadad, devrait mettre tout le monde en condition pour absorber avec plasticité les chocs de cette soirée.
Des assemblages stylistiques qui peuvent parfois paraître curieux, mais c’est bien là toute la malice du Pzzle que de redessiner les contours du paysage musical. Emboitons lui le pas.