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cinéma

MR 73

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Olivier Marchal semble s'être fait une spécialité du film policier. En même temps, ça le connaît, il a pratiqué le métier avant d'en sortir par le cinéma et la scène, exorcisant sur pellicule les démons d'une expérience qui l'aura beaucoup marqué. Finies les luttes intestines de 36, quai des Orfèvres donnait à voir des hommes aux prises avec l'institution, dans MR 73, Marchal, débarassé de la pesanteur place ses personnages face à eux-mêmes... et le résultat n'est pas réjouissant. Louis Schneider est un homme à la dérive, miné par l'accident qui laisse sa femme comateuse dans un lit d'hôpital, il continue à faire son boulot de flic comme il peut entre une solitude lancinante et un alcoolisme forcené. Quand un tueur en série se met à ensanglanter Marseille, et qu'il croise une jeune femme dont les parents ont été victimes d'un meurtrier sur le point de sortir de prison, il trouve un nouveau moteur à son existence brisée.

 

Le flic brisé, c'est Daniel Auteuil, joues piquantes, lunettes noires et flasque d'alcool à portée de main, l'acteur n'hésite pas à jouer avec son image pour coller à l'ambiance du film. Sombres, poisseuses, étouffantes, les images d'Olivier Marchal ne laissent aucun doute quant à la couleur de son film qui sera noir, d'une noirceur sans retour péniblement percée par des couleurs saturées. Puisant dans sa propre expérience pour parsemer ce parcours d'un réalisme inconstestable, Marchal en oublie toutefois toute mesure dans son propos. Si son dégoût du crime reste compréhensible (il l'a fréquenté de très près), la réaction primale et simpliste que cautionne MR 73 n'en est pas moins douteuse. Un défaut que les évidentes qualités formelles du film autant que le sens du rythme du réalisateur n'empêchent pas d'être rédhibitoire. Un qualificatif s'impose qui colle aussi bien aux images qu'au contenu : glauque.

 

Publié le 11/03/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma