L’émotion, c’est le matériau même des compositions qui ont rendu célèbre Isabelle Geoffroy, depuis le tube « Je veux » qui l’a propulsée en 2010, comète rafraichissante dans une galaxie musicale éthérée. Dès ce premier titre, le ton est affirmé : Zaz « parle fort et (est) franche », elle ose dire tout haut ce qu’elle pense. La langue bien pendue dans la langue de Molière, à la manière des chansonniers réalistes, avec des refrains accrocheurs et des mélodies accrochées aussi bien au reggae, aux musiques latines, au rock. Des mélodies voyageuses qui prennent la route, à sa suite, de France en Europe puis partout dans le monde pour présenter son premier opus. Et faire des rencontres, car l’humain la passionne. Sur le second opus, qu’elle vient fièrement présenter au Rocher devant son premier public, ses fidèles, elle s’est entourée de personnalités vraies, de ceux, comme Jean-Jacques Goldman, qui n’ont pas peur de mettre à jour leurs sentiments. Car Zaz, c’est un cœur ouvert aux quatre vents, qui assume ses haines et ses amours. Un peu de tendresse dans un monde de brutes qu’elle dénonce et dans lequel elle sème ses notes de joie et d’optimisme, le long du chemin ou, à ses côtés « on ira ».