Leur morale... et la nôtre

Dans un quartier tranquille de Béziers, André et Muriel mènent une retraite active, partageant leur temps libre entre des razzias dans les supermarchés locaux pour profiter de toutes les offres « satisfait ou remboursé » du moment, leur supérette clandestine à base de stocks de leur ancien magasin de chaussures et leur amitié intéressée envers leur vieille voisine et son héritage. Lorsque celle-ci décède après avoir ingéré une paëlla royale périmée achetée chez eux, le couple, un peu stressé, s'attend à voir tomber la manne. Ce projet tombe à l'eau quand Malik, neveu et unique héritier de la vieille dame vient s'installer dans sa demeure.

Ca commence comme une caricature de la mesquinerie, un croquis moderne de la petitesse quotidienne du beauf de Cabu et, passées les premières minutes, le film ne progresse guère, s'enlisant dans une démarche bêtement répétitive. Les minutes passent et rien ou presque n'évolue dans le film qui se contente de laisser les comédiens en roue libre avec leur thème. Les seuls rires qui fusent sont jaunes, une tardive révélation finale mal amenée achève de faire sombrer ce navrant navet. À ne pas voir, surtout si vous aimez André Dussolier que la réalisatrice parvient à rendre ridicule à force d'exagération déplacée.