Jupiter, le destin de l'univers

Jupiter Jones nettoie des toilettes dans les villas de riches propriétaires pour gagner sa vie. Quand elle est attaquée par d'étranges créatures à l'occasion d'un prélèvement d'ovules, sa vie change à jamais. Escortée par Caine, une sorte de chasseur génétiquement modifié, elle découvre qu'elle porte un héritage génétique singulier. Jupiter la femme de ménage n'est autre que l'héritière d'une des plus grandes fortunes galactiques et parmi ses possessions se trouve la Terre, laquelle, loin d'être le berceau de l'humanité, n'est qu'une réserve destinée à être moissonnée...

Gourous de la science-fiction depuis leur irruption tonitruante dans le genre avec la trilogie Matrix, les Wachowski se cantonne depuis à une filmographie mollassonne et en sérieux manque d'énergie et d'inventivité. L'aventure de Jupiter ne fait hélas guère tâche dans un parcours qui, de film en film, abdique petit à petit toute audace. Dans les pas d'une héroïne inattendue, le seul enjeu du film semble être la mise en scène de morceaux de bravoure d'un sauveur obstiné luttant contre à peu près tout. La toile de fond de ce space-opera politico-galactique, mal amenée dans le récit n'est ici qu'un prétexte à bagarres spatiales et escarmouches tape-à-l'oeil. Seule réussite de ce nanar aussi budget colossal que son scénario est approximatif, les cascades d'un Caine porté par d'invisibles rollers tiennent d'un improbable ballet, parenthèse visuelle bienvenue dans une énorme machine lourdingue et peu inspirée.