Florent Marchet a toujours été ce chanteur un peu lunaire, sorte de Alain Souchon ayant choisi la Dark Face of The Moon, crue et sombre sous très forte influence Michel Houellebecq et Lars von Trier. Le quatrième effort discographique de Florent Marchet est un concept album qui ne cache pas ses attaches retro-futuristes tout en parvenant à larguer les amarres. Comprendre ici- bas que Bambi Galaxy est une odyssée post pop-moderne. Michael Jackson, alias Bambi, est cryogénisé mais l'on ressort les grands orgues vintages des 70's et toute l'armada synthétique 80's qui tenta de renverser le modèle dominant des guitares viriles. Acclamé par une partie de la critique, des Inrockuptibles à Laurent Ruquier, la pop parfois spécieuse de Florent Marchet fonctionne à plusieurs niveaux. Musicalement ce n'est pas la révolution copernicienne, mais c'est suffisamment abordable pour prendre place dans les concepts plus ardus véhiculés par les textes. Passionné de pop culture, Florent y fait son marché, sorte de glaneur récupérant des bouts de physique quantique, de cinéphilie et de science-fiction pour construire une soucoupe au fond de son jardin. Une manière de s'exprimer mais surtout de s'explorer car l'aventure proposée par Florent Marchet est essentiellement intérieure. Revenu de tout, il faut partir, voyage voyage, ambiances et atmosphères.