867aa388c8087dce13c75ef3c38ca3011b77da74
33c024585ed8d27e4a22b79f82486aa5069615d1
06faa5b4cf34200fae8ac61049a525c0bd013a1c
3df3cd7764a07a31664037a979c5d3c753749679
Fermer
danse

Dorothée Munyaneza, son chant de bataille.

Ee39f0cc78ce5859c9753279bdb14a2b7a178ac2
Après le spectacle Samedi détente très remarqué sur le génocide rwandais, la jeune Dorothée Munyaneza, chanteuse et musicienne, danseuse et comédienne, auteur et chorégraphe revient avec Unwanted, une performance traitant du viol comme arme de guerre.

 

La voix de Dorothée Munyaneza témoigne de la violence, de la guerre, et de l'horreur. Son corps manifeste de l'effroi que fut sa vie et celle de ses semblables. Le génocide rwandais est l'une des abominations qu'a connue l'Histoire les plus célèbres, sur le papiers du moins. Dans Samedi Détente, la jeune danseuse entraîne son public dans cette période sombre. Elle revit avec lui l'ignominie, la peur et la tristesse. Grâce à ce spectacle, la chorégraphe donne le fil rouge de son art. La violence.



C'est aujourd'hui avec un tout nouveau spectacle Unwanted, que Dorothée Munyaneza propose, un sujet trop peu abordé, l'histoire des femmes qui ont subi des viols. Des viols comme des armes de destruction massive. Des viols utilisées dans des zones de conflit. Des viols dont sont nés des enfants traumatisés par leur histoire. A l'appuie, des chiffres impressionnants : entre avril et juillet 1994, 100 à 250 mille femmes ont été violées au Rwanda, de nombreux enfants sont nés de ces viols. Des déclarations aussi : l'artiste a rencontré ces femmes humiliées, rejetées et blessées et leur a posé toujours la même question : « Vous êtes-vous acceptée ? »



« Exposant le corps comme un champ de bataille, elle cherche par le chant, la danse, les images à traverser la destruction et le rejet pour célébrer la résistance et la force de ces femmes. »

Unwanted est une performance assourdissante et grandiose, loin du pathos, c'est un témoignage de ce qu'on vécu ces femmes, un message politique, une dénonciation de l'horreur. Accompagnée par le musicien improvisateur Alain Mahé, la musicienne Holland Andrews et le plasticien britannique Bruce Clarke -plasticien, engagé notamment dans le mouvement anti-apartheid-, Dorothée Munyeza porte la voix de celles qu'on tait. « pour faire entendre les silences et voir les cicatrices de l'Histoire. »

Publié le 22/03/2018 Auteur : Laura Fortes

 

Le 23 mars 2018 à 20h30 : 30€

Théâtre Liberté

Grand Hôtel - Place de la Liberté
Toulon

04 98 00 56 76
contact@theatreliberte.fr
http://www.theatre-liberte.fr


Mots clés :